Qu’on se le dise : la cerise n’a pas de défense naturelle contre la voracité des asticots. Chaque année, la même histoire recommence : une mouche minuscule vient déposer sa progéniture sous la peau encore tendre du fruit. Quelques jours plus tard, la larve s’installe, la cerise brunit, puis finit au sol, sacrifiée. Pourtant, il existe des stratégies concrètes pour préserver la récolte et garder des cerises saines sur l’arbre. Deux méthodes, en particulier, se démarquent pour cibler directement la source du problème : la fameuse mouche responsable des dégâts.
Agir avec le Naturalis-L
Parmi les solutions à portée de main, le Naturalis-L offre une approche biologique. Ce produit, dont l’ingrédient actif est le champignon Beauveria bassiana, s’attaque aux mouches avant qu’elles n’aient le temps de nuire. Toutefois, la lutte contre les vers de la cerise en utilisant ce champignon requiert méthode et rigueur. Un excès de zèle ou une mauvaise manipulation, et le résultat pourrait être décevant, voire contre-productif. Pour cette raison, il est judicieux de faire appel à un professionnel si l’on n’est pas certain de la marche à suivre. Le bon timing ? Commencer le traitement une semaine après le début du vol des mouches. En pratique, il faut diluer 2,4 litres de Naturalis-L dans 1000 à 1600 litres d’eau pour couvrir un hectare. Ce traitement doit être renouvelé toutes les semaines. L’application, quant à elle, varie selon la hauteur et la densité des arbres. Un verger adulte ne se traite pas comme un jeune plant.
Installer des pièges à glu
Autre option concrète : les pièges jaunes englués. Cette méthode séduit de nombreux jardiniers pour sa simplicité et son faible impact environnemental. Ces disques de carton, recouverts d’une colle spécifique, se suspendent dans les branches. La couleur, associée à des attractifs, attire irrésistiblement les mouches, qui s’y posent comme sur une cerise mûre. Impossible pour elles de se libérer, elles restent collées. Pour que le dispositif soit efficace, il convient de prévoir un piège par mètre de feuillage, rien de moins. Installez-les avant que les mouches ne commencent leur ballet aérien, souvent vers la fin avril selon les régions. Si le moment précis vous échappe, un repère simple : dès que les cerises prennent une teinte jaune, il est temps d’agir.
En appliquant ces méthodes, protéger un cerisier devient un jeu d’équilibre entre observation et action. Entre les pièges et les traitements adaptés, les vers de la cerise n’auront plus le dernier mot. Reste à savourer ce plaisir rare : croquer dans une cerise parfaitement saine, cueillie à la main, sans mauvaise surprise au cœur du fruit.

